Portrait Mao ZEDONG

Mao
ZEDONG

1893 - 1976
Fondateur et dirigeant historique de la République populaire de Chine

Un combattant tenace et invaincu


Fils d’un paysan aisé, Mao Zedong grandit dans une Chine humiliée par les puissances occidentales.
Militant communiste de la première heure, et héros populaire de la Longue Marche (1934-1935), Mao Zedong est élu dirigeant suprême du Parti Communiste Chinois (PCC) en février 1935.
Victorieux des armées de l’envahisseur japonais (1945), comme de celles de l’armée nationaliste de Tchang Kaï-chek (1949), Mao proclame la République populaire de Chine, le 1er octobre 1949, à Pékin. Il apparaît désormais comme l’instigateur de l’indépendance nationale de la Chine.
Mao estimait que la Chine était comme un atome qu’il fallait faire éclater. Cette destruction marquerait la fin d’une ère ancienne. Et l’énergie populaire ainsi libérée donnerait une force formidable à la Chine, lui permettant d’accomplir des tâches inespérées. Pas de restauration progressive de l’équilibre. Au contraire, changements radicaux et permanents étaient désormais de mise. Le confucianisme avait abouti à l’humiliation de la Chine, tout comme le relatif désintérêt pour les affaires militaires. Mao pourfendrait le premier et, s’agissant des forces armées, procéderait à une militarisation inédite de la société chinoise. Là où la Chine ancienne révérait le passé et admirait son héritage littéraire et culturel, Mao se dresserait contre les arts et les lettres, autant de « vieilleries », et la culture, devant être révolutionnée.

Le dictateur de parti unique


Surnommé le « Grand Timonier », l’inspirateur du maoïsme impose une dictature du parti unique, érigée sur le collectivisme communiste et le culte de la personnalité. Soucieux d’une « voie chinoise vers le socialisme », il initie le «Grand Bond en avant » (1958-1960), une politique économique désastreuse qui se solde par des millions de morts et des famines à la chaîne. Les troubles furent accompagnés par l’aggravation du conflit sino-soviétique.
Afin de se maintenir au pouvoir, il sacrifie la jeunesse chinoise au cours de la violente « Révolution culturelle » (1966-1969). Une nouvelle épreuve dont le pays sort exsangue.

Le promoteur de l’entrée de la Chine dans le concert des grandes nations


La République populaire de Chine a eu des rapports au monde souvent très variés.
Lors de sa naissance au monde, en 1949, la nouvelle République a d’abord cherché à s’affirmer comme un Etat souverain dans le monde socialiste et à assurer sa sécurité. C’est à cette double priorité que répondit la signature du traité d’alliance sino-soviétique du 14 février 1950. La première décennie de la politique étrangère chinoise a été marquée par son appartenance au camp dirigé par l’URSS.
Pourtant, la Chine n’avait pas vocation à rester dans l’ombre de cette superpuissance. Elle aspirait à redevenir l’Empire du Milieu, fût-ce sous une forme nouvelle, communiste et totalitaire. Bientôt se profila donc à l’horizon le grand schisme, un conflit sino-soviétique d’abord de nature idéologique et politique, qui généra un affrontement stratégique et militaire.
L’offensive chinoise fut finalement dirigée contre les deux superpuissances américaine et soviétique, alors même que la multipolarité naissante poussait d’autres nations à entretenir de meilleures relations avec le Bloc adverse. Dans cette deuxième phase, qui culmina avec la Révolution culturelle, la Chine finit par s’enfermer dans un splendide isolement. Il se traduisit par des ruptures de relations diplomatiques en cascade.
D’où, à partir de 1969-1971, un virage marqué par le spectaculaire rapprochement avec les Etats-Unis, l’entrée dans la diplomatique triangulaire de la Détente et, plus généralement, une réouverture au monde. Ainsi, la décennie 1970 s’ouvre par l’admission de la République populaire de Chine aux Nations unies en 1971, et fut marquée par la normalisation des rapports avec les États-Unis, le Japon, l’Europe occidentale et divers Etats pro-occidentaux du Tiers monde.

Après Mao, l’utopie communiste détrônée


La mort de Mao, le 9 septembre 1976, puis la progressive prise de pouvoir de Deng Xiaoping constituent un aggiornamento des fondements de la politique étrangère chinoise. Le pays s’ouvre à la modernisation économique, avec l’ouverture aux technologies et aux capitaux étrangers et une production destinée à l’exportation. Désormais, la conduite des affaires de la Chine avec le reste du monde est subordonné à cet impératif d’efficience économique, résumé par la formule de Deng Xiaoping, « Qu’importe que le chat soit blanc ou noir, du moment qu’il attrape des souris ». La Chine va donc adopter une politique étrangère pragmatique et opportuniste, dont les prémisses sont d’ailleurs à trouver dans le virage du début des années 1970 et la rupture avec la tentation utopique.

  • Festivités de commémorations de la proclamation de la République populaire de Chine ; puis rencontre entre Mao et Nikita Khrouchtchev, dirigeant de l’Union soviétique entre 1953 et 1964. © crédits photos INA 
  • Mao Zedong guidant le peuple chinois, avec ce slogan : "Tous unis pour obtenir de plus grandes victoires".<br />
Affiche pendant la Révolution culturelle. 1965. © crédits photos Roger-Viollet
  • Portrait de Mao Zedong, tiré de son "Petit Livre rouge" © crédits photos Roger-Viollet
  • L'Armée Rouge chinoise pendant la Longue Marche. Octobre 1934-1935. © crédits photos Roger-Viollet
  • Affiche chinoise : "1000 ans de vie au président Mao" © crédits photos Roger-Viollet
  • Mao Zedong (1893-1976), homme d'Etat chinois. © crédits photos Roger-Viollet
  • Soldats chinois défilant devant le portrait de Mao Zedong. Pékin, 1973. © crédits photosJacques Cuinières / Roger-Viollet
  • Insigne et portrait de l'homme d'Etat chinois Mao Zedong, fait pendant la révolution culturelle. Années 1960. © crédits photos Heritage Images / Roger-Viollet
  • Révolution culturelle chinoise (1966-1967). Femmes lisant le Livre Rouge de Mao Zedong. © crédits photos Iberfoto / Photoaisa / Roger-Viollet
  • En mai 1968, la casquette Mao est de mise dans la cour de la Sorbonne à Paris (Vème arr.). Photographie de Janine Niepce (1921-2007). © crédits photos Janine Niepce/Roger-Viollet
  • Mao Tse Toung (1893-1976), homme d'Etat chinois. © crédits photos Roger-Viollet
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